Mélèze n’apparaît dans notre langue qu'en 1552, il avait été précédé de “melze” dans Rabelais qui le donne pour un mot "des Alpinois”. II s'agit d'un très ancien vocable, probablement pré-roman, issu d'une racine mel- qui signifierait selon les uns “montagne”, mais pour la plupart des linguistes “miel” et “manne”, comme dans le grec melia qui désigne le Frêne à fleurs dont on recueille la manne. Le Mélèze fournit, lui aussi, une sorte de manne. Larix ne serait pas un mot latin, mais alpin, comme Mélèze, et même plus précisément, selon A. Dauzat, rhétique; il dériverait du celtique lar-, “gras”, par allusion à la résine de l'arbre, dont l'emploi serait donc fort ancien. Cette racine a donné “larch” en anglais et Larchebaum” en allemand.
En hiver , le mélèze est un peu triste car il donne l' impression d 'être mort . Il a perdu ses aiguilles. On remarque surtout les rameaux nus couverts de cônes grisâtres et parfois de lichens. Il résiste bien au froid et son écorce épaisse et résistante lui assure une bonne protection . Les cônes de l'été précédent renferment encore beaucoup de graines qui, pendant ce temps, ont mûri . Bon nombre d' animaux profitent de cette aubaine: becs-croisés, mésanges, écureuils, alors que partout la nourriture est rare en cette saison.
LE PRINTEMPS
Avec le printemps, ses branches se couvrent de petites fleurs. Les chatons jaunes sont les fleurs mâles. Les chatons de couleur framboise sont les fleurs femelles. Elles ont déjà la forme du cône adulte mais en beaucoup plus petit. Les fleurs mâles contiennent le pollen, fine poudre jaune que le vent transporte et dépose sur les fleurs femelles. La position tête en bas des fleurs mâles facilite le départ du pollen. En agitant une branche de mélèze à cette saison, on voit un nuage de pollen se disperser sur les fleurs violacées; il va les féconder. Sur les rameaux anciens, on remarque les petites aiguilles vertes groupées en touffes sur une petite verrue de bois, ce sont les feuilles du mélèze. On dirait qu'elles sortent d'un tube. Sur les rameaux neufs, les aiguilles ne sont pas regroupées et poussent tout autour de lui.
L'ETE
L’été, les fleurs femelles fécondées vont donner naissance à un cône. D'abord lisse, de couleur rouge violacé, le jeune cône va se couvrir d’écailles. Celles-ci se dessinent peu à peu jusqu’à donner au cône son aspect rugueux. Sa couleur vire au marron clair, puis au marron foncé. L'arbre est couvert de toutes ses feuilles, les aiguilles forment de petites touffes tendres et molles, souples au toucher.
L'AUTOMNE
A l'automne, les mélèzes jaunissent, deviennent couleur d'or, les plus hauts d'abord, puis peu à peu c'est le mélèzéin tout entier qui flamboie. Le mélèze est le seul conifère qui perde toutes ses aiguilles en automne ou au début de l'hiver. Bien vite le mélèzéin sera plus terne, d'un roux de plus en plus foncé.
